Les doigts dans le nez.
Chers lectrices et lecteurs, on a récemment porté à mon attention que ce blog se voulant traiter de l’actualité sportive, il serait de bon ton que je ne te lésai point en te promettant un contenu que je ne finirais par ne pas délivrer.
Ceci dit, je n’avais pas eu jusqu’ici l’impression de me détourner par trop de mon intention première, puisque j’avais toujours abordé l’aspect sportif de manière plus ou moins directe.
Ainsi, même dans mon inénarrable « Ça ne s’invente pas. », les références au sport sont certes quelque peu brumeuses mais néanmoins présentes ne serait-ce qu’à travers les nombreuses allusions à un blog voisin entièrement dédié à la chose footballistique.
Mais il appert que cela ne suffit pas à certains pissent-froid qui me font reproche de m’égarer dans des circonvolutions certes passionnantes mais fort éloignées du sujet initial.
J’en prends donc acte et m’en viens même à penser que je me serais fourvoyer depuis le début en devisant ici et ailleurs en toute liberté de ton et de style quand le supporter moyen n’a que quelques misérables mots à son vocabulaire et un intérêt plus que limité pour tout ce qui ne concerne pas le sport dans le meilleurs des cas, le football dans des cas plus sévères voir sa seule équipe fétiche pour les plus irrécupérables, ceux promis à un grand avenir dans un bocal sur les étagères d’une quelconque fac de médecine.
Oh, certes je sais quelques lecteurs avisés qui prennent plaisir à mes futiles écrits mais je sais aussi que leur mansuétude aussi vaste que leur intelligence leur permettra sans problème de ne pas me tenir rancune pour la vacuité de ce qui va suivre.
Car voilà, ami lecteur quelle que soit la catégorie dans laquelle tu te trouves. Voilà que je m’apprête dans le présent article à ne parler que football pour, à l’instar de notre cher ami commun tenancier du blog ci-dessus évoqué, vous compter ce que j’ai retenu de la journée de L1 qui vient de s’achever.
Tout d’abord, il me semble que cette journée a confirmé la glorieuse incertitude du sport d’une part et l’importance de la Chaglatoune chère à mon ami Yellow d’autre part.
D’une certaine manière et sans nier leurs mérites, les Nancéens illustrent à eux seuls ce constat. Chaglatoune ou réussite, qui bien souvent ne sont que les deux faces d’un même coup de pouce du destin, ils ont eu dans le déroulement d’une rencontre qui les vit prendre l’avantage sur une de leurs rares occasions… Glorieuse incertitude du sport il y eu bien tant tellement on nous promettait un massacre en règle et une envolée Parisienne dans les cieux bleus azurs de la tête du classement.
Certes, les plus avertis d’entre nous, habitués de l’inégalable faculté du PSG à se prendre les pieds dans le tapis comme un Ravaneli un soir de pseudo-classico, les plus avertis donc attendaient avec envie, curiosité ou angoisse la venue de la soudaine autant qu’inéluctable cagade Parisienne. Et par la même, moi qui me classe dans la foule des curieux évoqués plus haut, n’ayant pas plus d’intérêt pour le club de la capital que de volonté de le voir trépasser, je ne fus qu’à demi-surpris par le résultat d’hier soir.
Il faut dire que la journée en question fut fatale à beaucoup de favoris auto-médiatico-proclamés. A commencer par Lyon et dans une moindre mesure Lille dont le match nul s’avéra finalement une bonne affaire, certes relative, mais en tout cas plus favorable que les couacs de leurs rivaux. D’ailleurs, au final, Lille rapporte 1 point de Toulouse alors que Paris et Lyon perdent 3 points chez eux… Même si pour Lyon on peut nuancer quelque peu puisque ladite défaite se produisit face à Rennes, ci-devant 4ème du classement et autre grand bénéficiaire de la soirée… Surtout, qu’apparemment, cette défaite fut la conclusion d’un excellent match de la part des deux équipes…
Après, il y aura toujours quelques mous de la coiffe pour s’en venir pleurnicher sur la mort du Grand Lyon, à grand coup de Puel ceci et Aulas cela, le tout dans la plus parfaite négation de ce qui fut récemment accompli et qui vit l’OL remporter plus de titres et jouer plus de Grands Matches Européens dans la dernière décennie que dans toute son histoire.
Il est d’ailleurs assez savoureux, et assez révélateur sur les ravages de l’alcool et de la vieillesse que de voir ceux qui se proclament supporters historiques de l’OL, et donc les plus à même de savoir que l’histoire de l’OL avant l’arrivée d’Aulas c’est Nada, fifre et autres qued’chi, être les premiers à couiner à présent comme si la relative contre-performance de leur équipe n’était pas que le simple effet de la roue de la fortune qui tourne et tourne et qui présente, comme je le disais tantôt, autant de bas que de hauts et bien plus de positions intermédiaires.
Mais bon, certains ont la mémoire courte et les sanglots faciles…
Vous me direz, il en est qu’un palmarès certes plus conséquent mais autrement plus ancien incite à croire encore au miracle des plantations de valises les soirs de pleine lune. Des qui rêvent encore de gloires aussi brillantes que mortes depuis lulurre.
Alors je veux bien que les neiges d’antan étaient plus virginales et plus abondantes mais mieux vaut un bon présent qu’un riche passé à mon humble avis et l’intérêt de la taille d’un palmarès s’arrête vite à la vétusté de la vitrine qui le contient.
Ainsi, nos amis Marseillais attendent encore une fois de plus le matin du grand soir qui verra se rallumer les néons de la gloire au fronton de leur stade aussi archaïque que leur poussiéreux palmarès. Les vents qui parcourent les travées dudit stade auraient depuis longtemps balayés lesdits rêves si la propension bien connus des autochtones pour prendre des vessies pour des lanternes ne leur faisait miroiter des lendemains qui chantent chaque saison que mon divin ami fait et refait.
Hier soir encore ils durent toucher la dure réalité des temps nouveaux où Montpelier ne peut plus leur abandonner gracieusement quelques précieux points en ayant eux-mêmes grand besoin pour poursuivre leur étonnant chemin.
Montpelier qui finalement tint son rang en prenant sans trop de difficulté les 3 points qui leur étaient promis. L’équipe de l’ami Loulou, personnage aussi pittoresque que remarquable que l’on aime détester à chacune de ses sorties à l’emporte-pièce mais qui contrairement à beaucoup a infiniment de recul sur lui-même et une propension à se moquer de lui-même qui fait plaisir à voir, bref son équipe, celle qu’il tient à bout de bras depuis des années, dans les joies et les peines, les vents du succès ou la tempête de la défaite, son équipe donc, n’a rien fait d’autre, au final, que de confirmer qu’il faudrait compter sur elle d’une part et les limites actuelles de son adversaire d’un soir dont la place au classement illustre bien l’incapacité à battre les plus forts que soit.
Parce que tel est bien le constat, pour faire les marioles contre Dijon ou Nice, y’a du monde, mais contre les ténors du championnat… Benh y’a plus personne…
En parlant de Nice, les plus anciens et les plus avertis d’entre vous savent bien que malgré la remarquable impartialité qui a fait ma légende aussi surement que mon style inégalable, malgré mon objectivité incomparable, j’ai un peu de peinture verte au fond de mon cœur d’airain… Oh certes une peinture un tantinet défraichie et aussi passée que l’est la gloire de cette légendaire équipe mais oui je dois bien avouer qu’il git au fond de mon cœur une passion ancienne, un fantôme, un souvenir d’un club que j’aimais, le temps à grand coup de faux a bien fait des siennes, et ce grand club est mort désormais… Mais c’est toujours avec un brin d’émotion que j’apprends une victoire Stéphanoise… Alors si d’aventure ladite victoire n’a pas d’autre effet au classement que de rapprocher l’OGC Nice d’une relégation bienvenue, je ne peux quand même que relever avec plaisir la performance des rescapés des mines stéphanoises contre les bouchers niçois. Gloire à eux et hosanna au plus haut des cieux.
Bon, le reste des rencontres n’avait que peu d’intérêt sauf éventuellement pour souligner la poursuite de la descente aux enfers Bordelaise… Alors le FCGB reste un Grand de notre Championnat mais il serait bon qu’ils se rappellent que ce n’est en rien une garantie contre les désagréments d’une relégation voir d’une disparition pure et simple… et pourtant les temps sont à la dure pour les vieilles gloires et les pas si anciennes et les AS Monaco, les RC Lens et autres RC Strasbourg rappellent à qui veut le voir que rien n’est fait pour durer et surtout pas les clubs de L1… Et encore, je ne parle pas du RC Nantes, qui après des décennies d’escroqueries et de liaisons coupables avec Dame Chaglatoune se retrouve finalement à sa juste place. Bref, Bordeaux coule lentement mais surement et ne tardera pas à être aussi surfait que son vin.
Cette fois j’en ai terminé… Les quelques autres matches n’ont pas plus d’intérêts que les équipes qu’ils opposaient donc je ferme le ban et m’en viens à ma conclusion pour réaffirmer que je pense toujours que le PSG a les cartes en main pour retrouver un peu de son lustre et au cas où au final il nous produirait la même constance dans le ridicule que dans un récent passé, il me semble que seuls Montpelier et dans une moindre mesure Lille sont susceptibles de coiffer la couronne.
Ainsi donc il fut fait. Je parlai de football et uniquement de football tout au long d’un post montrant ainsi que j’en étais capable… Facile même… Les doigts dans le nez !